1 mars 2007

Quand Paris ne charme plus...

Je crois être sur la fin de ma grippe...pas remis à 100% mais j'ai des bons signes que ça veut achever...bien content !

Je ne croyais pas que la grippe française allait être si difficile... je comprends maintenant pourquoi beaucoup de gars de mon école portent toujours un foulard et se croisent les jambes : pour ne pas attrapper la grippe. Hahaha, non mais c'est décourageant des fois de les voir...quoi de moins virile qu'un jeune de 20 ans qui se croise les jambes en écoutant un cours. Et il paraît que c'est comme ça à Bordeaux aussi...

Le titre est assez percutant : Quand Paris ne charme plus... Pourquoi ? Depuis que je suis arrivé de voyage, j'ai vraiment retrouvé les Parisiens chiants qui se croient tout permis.

Et là je tiens à dire très sincèrement...j'ai horreur des gens qui grossissent leurs histoires ou qui montrent un seul côté de la médaille et qui ressortent de leur histoire tout beau, tout bon, tout fin... Mais là, je suis désolé, ça va être comme ça parce que je n'ai absolument rien à me reprocher. Et je vous écris en toute sincérité ce qui s'est passé.

Lundi après mes cours, je tiens péniblement sur mes deux jambes parce que la grippe me ronge de l'intérieur. Je suis obligé d'aller à mes premiers cours de la session parce que c'est à ce moment qu'on distribue les exposés et je ne veux pas me retrouvé avec les restants ou les exposés difficiles/ennuyants/dans des dates pas possibles...

Après mes cours, le soir, je vais à l'épicerie (faire le marché) pour m'acheter ce que j'allais plus tard "pas avoir le goût de manger"... Je m'approche pour aller prendre un panier à main à côté d'une caisse. Il y a des gens dans l'allée mais il y a de l'espace et je m'approche doucement en disant "pardon, je veux seulement prendre un panier"... pour ne pas qu'ils croient que je veux les dépasser. Et il se trouve qu'il y a un panier à côté de la pile qui a un objet dedans, que je ne veux pas, bien évidemment.

Et sûrement parce que j'avais ouvert la bouche pour dire "pardon, je veux seulement prendre un panier", il y a une Française de 50-60 ans qui s'est sûrement sentie obligée de parler. Elle me dit : "Mais il y en a un à côté." Toujours un peu surpris de voir quelqu'un ne pas se mêler de ses affaires avec tant de facilité, mon humeur m'ordonne de lui répondre sur un ton tout à fait correct : "Oui, mais il y a quelque chose dedans..."

Elle me répond : "Alors il faut l'enlever !"

Prenez un moment, respirez, préparez-vous une tisanne...

Vous auriez fait quoi vous ? Comment réagir ? S'en foutre et laisser la vieille dire ce qu'elle veut à qui elle veut sans aucune retenue...

Moi je n'ai pas eu le temps de prendre une minute, de respirer ou de me prendre un tisanne. Je me relève et je la regarde droit dans les yeux, tsé un regard méchant là ! Et je lui dis : "Bien enlevez-le vous !" Sur un ton qui voulait dire : "de quoi tu te mêles", "si tu es si bonne, fais-le", "tu es qui toi". Et je pars devant son regard béat... Elle ne devait pas se faire répondre souvent.

J'étais fier de moi...mais à la fois, j'étais un peu déchiré. Aurais-je dû lui dire tout doucement qu'elle était le stéréotype parfait de la Française chiante que tous les étrangers redoutent ? Sûrement pas...mais ce n'est pas l'envie qui manquait. Ou aurais-je dû l'ignorer et faire mon épicerie "tranquille"...

C'est ça Paris...des fois ! Pas toujours, rarement... mais quand ça arrive, tu sais que tu es à Paris.

Et là mon appartement tombe en pièces... Il y a de l'eau qui coule du plafond dans notre salle de toilettes et ça coule dans le mur. Le tapis (pourquoi du tapis dans une salle de toilettes, aucune idée!) est tout imbibé et ça sent pas les roses. La peinture décolle et gonfle à cause de l'eau. Ce sont des locataires Chinois en eau (jeu de mots) qui doivent avoir eu une explosion dans leur manufacture "au noir" de fausses bouteilles d'eau Evian... Bilan : le mur serait à refaire, le plafond aussi... Les démarches commencent, j'ai juste pas le goût d'appeler du monde... j'ai peur qu'ils soient tous comme ma vieille folle à l'épicerie ! Cette fois-ci, je pourrai pas leur répondre...il faut que je les mette dans ma poche... la tâche sera ardue !

Je vous laisse sur une trouvaille. L'hymne du Parti socialiste français, c'est dommage qu'on n'entende pas Ségolène Royal faire du beatbox ou un petit rap...Ça se comprend, ça a été fait en 1977...

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